2023-09

2023-09-05 Extractivisme, surexploitation, pollution : le coût environnemental du numérique

Le numérique est souvent présenté comme immatériel, comme s’il était indépendant de toute infrastructure, et que son développement était par conséquent peu polluant.

Il est même perçu comme une « solution » au changement climatique : les mails qui remplacent les documents imprimés, les bilans carbone « neutres » des GAFAM ; c’est une vision omniprésente.

Google, par exemple, s’emploie à faire des annonces:

« parmi les plus ambitieuses » du secteur, et affirme que son
« objectif zéro émission nette se construit sur deux décennies
d’action climatique » de l'entreprise.
Elle pourrait ainsi « aider plus de 500 villes et gouvernements locaux
à réduire l’équivalent d’une gigatonne d’émissions carbone annuellement
d’ici à 2030 ». Google parie notamment sur le « Project Green Light,
une IA qui fournit des recommandations pour les planificateurs urbains
afin d’optimiser les feux de circulation et de réduire le trafic ».

Cette conception, qui met au centre du jeu les solutions techniques, est un miroir aux alouettes.

Les effets de la production d’Intelligences Artificielles, d’algorithmes, et la collecte et le traitement de données, s’avèrent au contraire particulièrement tangibles : ils sont énergivores, très consommateurs d’eau, mais aussi de minerais pour leurs supports électroniques.

Surtout, les ressources nécessaires au maintien – voire à l’expansion – du numérique sous sa forme actuelle sont limitées.

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