2006-02-13 Assassinat et tortures d’Ilan Halimi

Contexte

Ilan Halimi, de son nom de naissance Ilan Jacques Élie Halimi, fils d’une famille juive marocaine, né le 11 octobre 1982, est un vendeur travaillant dans un magasin de téléphonie mobile du boulevard Voltaire à Paris.

Le soir du vendredi 20 janvier 2006, après avoir dîné chez sa mère, il rejoint en voiture Yalda dite aussi « Emma », jeune fille qui l’a ouvertement dragué dans son magasin, une semaine plus tôt, et l’a rappelé pour passer une soirée avec lui3.

Après avoir pris un verre ensemble porte d’Orléans, il pense la raccompagner chez elle dans la banlieue sud de Paris vers Sceaux (Hauts-de-Seine). Ilan Halimi, à peine sorti de son véhicule, est roué de coups par des individus qui tentent d’appliquer un chiffon imbibé d’éther sur son visage. A

lors qu’il se débat et appelle à l’aide, ils « l’assomment et le jettent dans le coffre d’un 4X4 », le menottent et lui couvrent les yeux et la bouche ensanglantés de ruban adhésif3,4,5.

Le 21 janvier 2006 au petit matin, sa petite amie Stéphanie Yin, d’origine asiatique, avec qui il vit, cherche vainement la voiture d’Ilan et, inquiète, téléphone à ses amis et à la famille Halimi.

Ce même jour, Youssouf Fofana envoie un courriel depuis un cybercafé d’Arcueil à la famille Halimi, qui réclame 450 000 euros en échange de la libération d’Ilan Halimi, assorti d’une photographie du jeune homme yeux bandés, journal du jour dans les mains et pistolet pointé sur la tempe.

« La famille prévient alors la police, et la brigade criminelle, l’unité d’élite de la police judiciaire de Paris, se saisit de l’enquête ».

Découvert nu, tondu, bâillonné, menotté, défiguré, le corps brûlé et agonisant, le 13 février 2006, le long des voies ferrées du RER C à Sainte-Geneviève-des-Bois dans le département de l’Essonne, Ilan Halimi meurt peu de temps après son transfert à l’hôpital